Le Rhin

Historique des aménagements

L'aménagement du Rhin supérieur remonte au XIXème siècle. Jusqu'en 1840, le fleuve est resté à l'état sauvage au lit parsemé d'îles séparées par une succession de chenaux et de faux-bras, et s'étendant au total sur une largeur de 2 à 3 km. Les digues érigées pour protéger la plaine étaient alors fréquemment emportées.

Planifiée par le colonel badois TULLA, la correction du fleuve est menée de 1840 à 1860, entre Sondernheim et Bâle. Les travaux réalisés ont modifié la physionomie du fleuve et raccourci le lit entre Bâle et Lauterbourg de l'ordre de 14% soit 32km. Pour mettre fin aux conséquences dommageables de la correction du Rhin, notamment vis-à-vis de la navigation, des travaux de régulation sont entrepris.

Après la première guerre mondiale, le Traité de Versailles (28 juin 1919) établit de nouvelles bases de l'aménagement du Rhin. Entre Bâle et Strasbourg, le fleuve présente un grand intérêt pour la production d'énergie hydroélectrique (compte tenu de sa forte pente et de son débit élevé et régulier), H.R KOECHLIN et la « société des Forces Motrices du Haut Rhin » déposent le projet de canal latéral (« Grand Canal d'Alsace ») qui vise aussi à assurer une protection permanente de la rive française contre les crues du Rhin et à améliorer les conditions de navigation.

Le Rhin à Gambsheim

Echanges nappe phréatique / Rhin

Le Rhin joue un rôle central dans le fonctionnement de la nappe phréatique (nappe rhénane) par ses échanges avec celle-ci, ses ouvrages hydrauliques, ses crues... Par exemple, les barrages « agricoles » de Breisach et de Kehl contribuent fortement à l'alimentation de la nappe par l'eau du Rhin et stabilisent les niveaux de celle-ci. Les débits retenus dans le cadre des droits d'eau du Vieux-Rhin et du grand canal d'Alsace influencent les niveaux de la nappe dans la bande rhénane du Sud de l'Alsace.

Les bilans présentés ci-après ont été calculés à partir des résultats des simulations issues du Modèle hydrodynamique MoNit. Ils sont exprimés en m3/s.

Le tableau suivant présente pour quatre situations distinctes les apports / pertes dus au Rhin et au grand canal d'Alsace. Quelle que soit la situation, les apports du Rhin restent stables aux alentours de 20 m3/s. Le drainage de la nappe par le Rhin croit d'environ 10 m3/s pour les basses eaux jusqu'à 16 m3/s pour les hautes eaux de décembre 2002.
Le Rhin contribue dans toutes ces situations hydrologiques à l'alimentation de la nappe.

  09/91 (BE) 10/86 (ME) 04/88 (HE) 12/2002 (HE)
Alimentation de la nappe (m3/s) 20.21 19.29 19.96 19.59
Drainage de la nappe (m3/s) -9.96 -11.85 -15.17 -15.96
Bilan : Alimentation - Drainage (m3/s) 10.25 7.44 4.79 3.63

En savoir plus :

 CIPR : Commission Internationale pour la Protection du Rhin

Actualités

  •  L’APRONA : 30 ans d’engagement aujourd’hui

    L’APRONA : 30 ans d’engagement aujourd’hui

    Le 28 mars 1995, l’APRONA voyait officiellement le jour. Trois décennies plus tard, l’association veille toujours sur la nappe phréatique de la plaine d’Alsace. Retour sur une longue histoire de surveillance des eaux souterraines.

    En savoir plus
  • GWN, un allié précieux pour le suivi de la recharge  des nappes phréatiques

    GWN, un allié précieux pour le suivi de la recharge des nappes phréatiques

    Jusqu’à présent, l’APRONA s’appuyait principalement sur des mesures de terrain pour évaluer l’évolution de la nappe. Désormais le modèle GWN-BW vient enrichir notre boîte à outils. Ce modèle, en simulant avec précision la recharge, offre une vision plus fine des processus d’infiltration de l’eau dans le sol.

    En savoir plus
  • Qualité des eaux souterraines en Alsace : où en sommes-nous ?

    Qualité des eaux souterraines en Alsace : où en sommes-nous ?

    Les eaux souterraines d’Alsace, qui alimentent 80 % de la population en eau potable, sont une ressource précieuse mais sous pression. Pour mieux comprendre la situation, découvrez notre nouveau document à destination du grand public à propos des premiers résultats du projet ERMES-ii  sur les nitrates, les pesticides et les PFAS.

    En savoir plus